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Interrogé sur l’hécatombe de blessures, Nadal ne fait pas de langue de bois : “Les joueurs veulent gagner de l’argent” Alors qu’il doit jouer son premier match à Rome ce jeudi, face à Zizou Bergs, le Majorquin s’est exprimé sur la succession de forfaits, abandons et blessures observée depuis Madrid (Sinner, Alcaraz, Medvedev, Lehecka, Berrettini…). D’un franc parler étonnant, ‘Rafa’ a expliqué qu’il n’y avait, selon lui, rien de très étonnant à voir autant de grands joueurs blessés : “Les blessures ont toujours existé, c’est la vérité. [...] Si nous voulons savoir pourquoi nous nous blessons, c'est très simple : lorsque vous poussez votre corps à la limite, vous vous blessez. Lorsque vous jouez de plus en plus vite, vous vous blessez. Lorsque vous jouez la majeure partie de l'année sur du béton et des surfaces plus dures avec votre corps, vous vous blessez.” Poursuivant son explication, le taureau de Manacor a également mis en lumière l’impact indéniable de l’argent, élément indissociable de toute carrière de tennis : “Un autre monde entre alors en jeu, celui des tournois, des affaires, du sport lui-même. En fin de compte, les joueurs veulent gagner de l'argent, les tournois veulent gagner de l'argent, c'est le cycle et nous devons l'accepter. Inutile de me parler des blessures, j'ai manqué beaucoup de tournois très importants dans ma carrière à cause de blessures. Nous ne pouvons pas nous en plaindre. Il faut l'accepter. Il faut bien récupérer. Ils sont jeunes, ils vont avoir beaucoup d'occasions de gagner à Rome, il n'y a pas de drame. Le tournoi survivra même si Jannik et Carlos sont très importants pour tous les événements, en particulier en Italie, où Jannik représente son pays.” A 37 ans, l’Espagnol explique ainsi avec beaucoup de maturité la réalité du sport de haut niveau : l’argent et les blessures font indéniablement partie de l’équation.
Malmené par son dos, Badosa conserve la flamme : “J’essaie de m’amuser encore sur le court” L’histoire de Paula Badosa a quelque chose de tragique. Vainqueure à Indian Wells en 2021, connaît une deuxième partie de carrière très difficile. Numéro 2 mondiale en 2022, la quart-de-finaliste à Roland-Garros (2021) pointe désormais au 126e rang mondial. Malmené par des problèmes physiques récalcitrants au dos, la joueuse de 26 ans refuse d’abandonner. Refusant de se plier aux avis alarmistes de ses médecins qui lui ont avoué qu’il serait très compliqué de poursuivre sa carrière, Badosa fait preuve d’une combativité qui force le respect. Auteure d’un très bon match au premier tour (victoire face à Mirra Andreeva, 6-2, 6-3), l’Espagnole s’est quelque peu rassurée. Qualifiée pour le second tour au Foro Italico, elle s’est confiée lors de son passage face à la presse. Malgré une chute de résultats indéniable, la prodige espagnole essaye de positiver, expliquant avoir fait une bon bloc d’entraînement en marge du tournoi italien : “ Ces derniers temps, je me trouvais très lente. Je pense que mon corps n’était pas en capacité de jouer. [...] Je pense que c’était aussi mental. Ça a affecté ma confiance en moi. [...] Mais ces deux dernières semaines, j’ai beaucoup travaillé sur la partie athlétique. Mon dos a bien réagi. Honnêtement, j’essaie de m’amuser encore sur le court, parce que j’ai beaucoup souffert. Je ne vais pas mentir, j’aimerais jouer beaucoup plus, aussi longtemps que ça sera possible. Nous verrons si je peux jouer deux ou trois matches d’affilée, parce que ça fait longtemps que ce n’est pas arrivé.” (propos relayés par Tennis Channel).
Sabalenka revient sur sa défaite face à Swiatek en finale de Madrid : “Dans cette finale, je me suis battue pour chaque point” En marge du WTA 1000 de Rome où elle devrait faire ses débuts ce vendredi (face à la vainqueure du match entre Yafan Wang et Katie Volynets), Aryna Sabalenka est revenue sur sa défaite en finale de Madrid, samedi dernier. Après un tournoi espagnol de qualité où elle a battu plusieurs grandes joueuses (Danielles Collins, Elena Rybakina), la numéro 2 mondiale a fini par céder en finale face à Iga Swiatek. Malgré deux balles de match en sa faveur, la Biélorusse n’a pas réussi à rééditer la performance de 2023, cédant sa couronne madrilène à la numéro 1 mondiale. Interrogé sur ce match exceptionnel, Sabalenka a fait preuve d’une certaine sagesse : “Évidemment, Swiatek est bien meilleure sur terre battue que moi. Mais il ne s’agit pas uniquement de surface, c’est tout un processus. En gros, il y a quelques moments clés dans chaque match, c’est là que le meilleur gagne. Par exemple, lors du dernier match contre Iga, je ne dirais pas que j’ai mal fait sur ces points clés, j’ai fait ce qu’il fallait, mais elle a fait un peu mieux. [...] Dans cette finale, je me suis battu pour chaque point.” 
Énorme désillusion pour Berrettini, forfait à Rome : “J’ai dû mettre mon coeur de côté et faire ce qu’il fallait” L’hécatombe continue en Italie. Après les forfaits des numéro 2 et 3 mondiaux, c’est au tour de Matteo Berrettini de renoncer. Le colosse italien a été forcé, bien malgré lui, de renoncer à jouer un tournoi très cher à son cœur. Après le forfait de Jannik Sinner, c’est donc l’autre grande star du tennis italien actuel qui renonce. Très apprécié par son public, l’ex numéro 6 mondial a tout essayé mais il ne pourra finalement pas s’aligner : “J’ai tout essayé pour jouer à Rome, mais je n’y arriverais pas. Je ne suis pas prêt à jouer demain, je risque de me blesser et de m’absenter. J’ai dû mettre mon cœur de côté et faire ce qu’il fallait. J’espère pouvoir jouer à Paris ou avant. Je n’ai pas pu beaucoup m'entraîner ces derniers temps et je ne suis ici que parce que nous sommes à Rome. J’ai essayé, par tous les moyens, de jouer, car trois ans se sont écoulés et ça m’a tellement manqué.” Assez gravement blessé à la cheville (lors de son 2e tour à l’US Open 2023), le puncheur romain avait pourtant réussi un retour convaincant. Atteignant la finale sur le circuit Challenger (à Phoenix), Matteo avait même réussi à s’adjuger un 8e titre en carrière, à Marrakech. Contraint à l’abandon à Madrid puis à Munich et maintenant à Rome, le finaliste de Wimbledon 2021 semble avoir encore du mal à enchaîner. Espérons pour lui qu’il sera remis à temps pour concourir Porte d'Auteuil (où il a déjà brillé, atteignant les quarts de finale en 2021).
Terrible, Schwartzman va bientôt prendre sa retraite : “El Peque a eu une vie de géant” On ose à peine y croire. A seulement 31 ans, le champion argentin a fait part d’une terrible décision sur ses réseaux sociaux. En février 2025, après avoir disputé une dernière fois le tournoi de Buenos Aires, chez lui, Diego Schwartzman rangera ses raquettes. En panne de résultats depuis un bon moment, le joueur au profil atypique, puisqu’il ne mesure qu’1m70, a finalement décidé de mettre un terme à sa carrière. Cette annonce a probablement attristé beaucoup de monde étant donné que l’Argentin bénéficiait d’un capital sympathie très élevé. Ancien numéro 9 mondial, le natif de Buenos Aires aura quand même connu plusieurs moments de gloire. On se souviendra notamment de son sacre à Rio (en 2018, face à Verdasco en finale, 6-2, 6-3) puis à Buenos Aires (en 2021, face à Cerundolo en finale, 6-1, 6-2). En plus de ses grands titres, les belles épopées de Diego lors des tournois les plus prestigieux de la planète resteront dans les mémoires. Ainsi, il ne faudra pas oublier sa grande année 2020 où il atteint la finale à Rome, battant Rafael Nadal en chemin (6-2, 7-5). Il enchaîne à Roland-Garros en atteignant les demi-finales, le tout en faisant tomber Thiem en quart après de beaux sauvetages de balles de match (7-5, 5-7, 6-7, 7-6, 6-2 en 5h08). Même si beaucoup de fans auraient aimé le voir jouer plus longtemps, ‘El Peque’ n’y arrive plus et l’a très humblement expliqué dans un long message, très poignant, publié sur son compte Instagram. Expliquant que ce qui le rendait pleinement heureux, les entraînements, les matchs, la vie de joueur de tennis, devient un peu plus lourd à porter chaque jour, il souhaite décider lui-même de sa fin de carrière. Revenant sur son parcours de vie, Diego, qui a perdu son père récemment, a eu un mot très touchant pour ses proches : “A mes frères et mes parents, depuis tout petit, nous avons volé trop haut pour réaliser nos rêves en famille mais sans vous rien ne serait arrivé.” L’amoureux de l’ocre a tenu, au moment où il s’apprête à clore son voyage, à saluer son public : “C’est pour ça que je voulais vous le dire ici et vous remercier parce que ‘El Peque’ a eu une vie de géant.”
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